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Conférence

02/06/2021

Titre : C. Larmore et C. Taylor sur la viabilité de l’agnosticisme

Congrès annuel 2021 de l’ACP, du 31 mai au 3 juin 2021

Université de l'Alberta, Edmonton, AB.

 

Charles Larmore faisait paraître en 2008 une recension critique très sévère du maître ouvrage de Charles Taylor, A Secular Age (2007), qu’il présentait comme « profondément décevant » et, à certains égards, « exaspérant » (maddening). Ce texte contrastait de manière frappante avec le compte-rendu flatteur de Sources of the Self: The Making of the Modern Identity (1989) que publiait Larmore deux décennies plus tôt, où il caractérisait l’œuvre de Taylor comme une « réalisation extraordinaire » dont les « lacunes mineures » n’affectaient en rien la qualité d’ensemble.

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Le double objectif de cette présentation consistera à mettre au jour un malentendu important entre Larmore et Taylor au sujet de l’agnosticisme, de manière à pouvoir ensuite cerner au plus près ce qui constitue le cœur véritable de leur litige. En ce sens, je montrerai que Larmore défend ce que l’on pourrait appeler un agnosticisme modéré. Son originalité est de prendre au sérieux le « phénomène du désaccord raisonnable » (Larmore, 1987, 1996, 2008), en en tirant toutes les implications sur le terrain de l’éthique de la croyance. Cela dit, en faisant valoir cet agnosticisme modéré contre la thèse centrale de A Secular Age, Larmore attribue à Taylor un fidéisme celui-ci récusait pourtant de manière explicite, car l’idée d’un pur acte de foi présuppose aux yeux de ce dernier une dichotomie intenable entre la « simple raison » et la foi-révélation (Taylor, 2009, 2010, 2011abc).

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Article

Janvier 2021

« Peut-on vraiment parler d’un ‘‘tournant radical’’ dans la pensée politique de Charles Taylor? », Politique et Sociétés, vol. 40, n. 1, 2021, p. 137-162.

 

Résumé. Le double objectif de cet essai est de réfuter la thèse défendue par Bernard Gagnon d’un tournant radical dans la pensée politique de Charles Taylor et d’identifier le présupposé qui la gouverne. Une lecture plus approfondie de l’œuvre de Taylor montre que celle-ci n’opère aucun tournant libéral à partir de 1995, mais se trouve seulement marquée par son adhésion au libéralisme politique qui émergeait à ce moment afin de mieux faire face au problème de la stabilité des démocraties constitutionnelles en contexte de « pluralisme raisonnable ». 


Mots clés : libéralisme, communautarisme, pluralisme (philosophie), interculturalisme, multiculturalisme, nationalisme.

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Article

Avril 2020

« William T. Cavanaugh and Charles Taylor On Western Secularism: A Critical Comparative Analysis », Journal of the Council for Research on Religion (JCREOR), Religion and Violence: Sources, History & Contemporary World, vol. 1, no. 1, 2019, p. 22-44.

 

Abstract. The objective of this paper is to engage dialogue between theologian William T. Cavanaugh and philosopher Charles Taylor on the topic of Western secularism. Both criticize what Cavanaugh calls the “myth of religious violence”, that is, the idea that the modern liberal nation-state emerged as an indispensable bulwark against religious war and violence. Under this general agreement, however, there are profound rifts when it comes to their understanding of modernity and secularization. The paper is divided in four sections, retracing step by step the argument deployed in the four chapters of Cavanaugh’s influential book The Myth of Religious Violence: Secular Ideology and the Roots of Modern Conflict (2009). The respective themes of these chapters are 1/ the distinction between religious and secular violence, 2/ the underlying dichotomy between religion and the secular, 3/ the European wars of religion, and 4/ the ideological function of the myth of religious violence, which raises the deeper question of the modern secular state’s legitimacy. On all counts, the challenge is to sort through the authors’ agreements and rifts so as to allow the most significant points of contention to be properly focused.

 

Keywords. Religious Violence; Secularization; Secularism; Political Liberalism; State Neutrality.
 

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